Mémoires de la  2ème Guerre Mondiale

 


Plusieurs mémoires s'entrecroisent de manière chronologique :

  • celle de la guerre et de la résistance

  • celle des génocides

  • celles de Vichy

 



Chronologie

 

Mémoire de la guerre et de la Résistance

1945 : Grande commémoration au Mont-Valérien (11 Novembre)

1953 : le 8 Mai devient férié (armistice)

1960 : Inauguration du Mémorial du Mont-Valérien (18 Juin).

1964 : Transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon.

1964 : Création du Concours National de la Déportation et de la Résistance

1973 : Suppression de la commémoration du 8 Mai 1945 (rétablie en 1981)

1994 : Inauguration du Mémorial de la Résistance en Vercors.

2008 : Hommage à Guy Mocquet.

2013 : Visite du président allemand à Oradour-Sur-Glane


Pour résumé :

1/ On institue un jour férié

2/ On inaugure des mémoriaux (Un mémorial est un monument servant à commémorer un événement ou à honorer une ou plusieurs personnes décédées)

3/ On rend hommages à des personnalités (Jean Moulin, résistant ; Guy Môquet mort à 17 ans

 

Mémoire de la Shoah

1955 : Alain Resnais réalise « Nuit et Brouillard ».

1956 : Inauguration du Tombeau du Martyr juif inconnu.

1961 : Procès d’Adolf Eichmann en Israël.

1985 : Claude Lanzmann réalise « Shoah ».

1987 : Procès de Klaus Barbie en France.

1990 : Loi Gayssot contre le négationnisme.

1993 : Création d’une journée de commémoration de la rafle du Vel d’Hiv

(16 juillet).

1995 : Jacques Chirac reconnaît la responsabilité de l’État français dans la

déportation des Juifs.

2005 : Le Mémorial du Martyr Juif devient le Mémorial de la Shoah

2007 : Hommage aux « Justes » de France.

 

Mémoire de Vichy

1945 : Épuration sauvage puis légale (procès de Pétain et de Laval)

1951-53 : Lois d’amnistie.

1954 : Robert Aron publie son « Histoire de Vichy » (très favorable à Pétain).

1971 : Marcel Ophuls réalise « Le Chagrin et la Pitié ».

1973 : Robert Paxton publie « La France de Vichy ».

1974 : Louis Malle réalise « Lacombe Lucien ».

1987 : Henri Rousso publie « Le syndrome de Vichy ».

1994 : H. Rousso et E.Conan publient « Vichy, un passé qui ne passe pas ».

1994 : Procès de Paul Touvier.

1997 : Procès de Maurice Papon.

 

 

 

PLAN A APPRENDE PAR CŒUR EN VU D’UN EXAMEN

  1. L’élaboration d’une mémoire résistancialiste

 

      1.1 La guerre finie, La France est un pays meurtri et divisé

 

      1.2 La mise en place d’une mémoire résistancialiste


             a/ En 1945, l’État veut rétablir l’unité des Français.


            b/ L’État mène une politique de réconciliation.

 

     1.3 L’apogée du résistancialisme sous De Gaulle


2 La reconnaissance des mémoires de la Seconde guerre mondiale

 

      2.1 Un nouveau contexte

      2.2 Le réveil de la mémoire juive

      2.3 Les Français enfin face à leur passé


3 L’historien face aux mémoires

 

     3.1 Le travail de l’historien

     3.2 L’intervention des historiens dans les débats publics

     3.3 Les historiens et les lois mémorielles


 

 
 

 

FICHE REVISION (A lire et relire)

 

Introduction


Il y a des zones sombres pendant les périodes de guerre que l’on a préféré occulter (ne pas en parler) car des dirigeants et certains français dans la population ont commis des actes en contradiction avec les principes et valeurs républicaines et démocratiques.


C’est le cas des années 1940, en France, pendant la seconde guerre Mondiale.On les appelle, les « années noires »  : Les Français se sont divisés et le gouvernement de Vichy a collaboré avec l’occupant, allant jusqu’à participer à la traque des résistants et des citoyens français de confession juive.


Il y a deux grandes périodes :


1/ A partir de 1944, pour rétablir l’unité de la population, les gouvernements diffusent une mémoire résistancialiste (c.à.d le mythe d'une France unie derrière la Résistance)


2/ A partir des années 1970, les victimes de la guerre se mobilisent pour faire reconnaître leurs souffrances et juger les coupables. Les Français font enfin faire face à leur passé. 

 

Les historiens, qui ont joué un rôle majeur dans cette prise de conscience, réaffirment au passage leur liberté d’action et de recherche.

 

1 L’élaboration d’une mémoire résistancialiste

 

 1.1 La guerre finie, La France est un pays meurtri et divisé

 

En 1945, la France est un pays en grande partie ravagé

  • De 1940 à 1944, le pays a subi une longue occupation et il a été pillé. Les Français ont eu peur, froid et faim.

  • En 1945, le bilan est lourd. Les bombardements alliés ont rasé de nombreuses villes du littoral atlantique.

  • Plus de 600 000 personnes sont mortes

  • 2 millions d’hommes ont été emmenés en captivité en Allemagne.

  • Des milliers de personnes ont été déportées : des résistants, des travailleurs forcés du STO (Service du Travail Obligatoire) et des Juifs.


Les Français se sont divisés

  • Le gouvernement français dirigé par le Maréchal Pétain a collaboré avec Hitler en lui livrant des matières premières et des produits finis, en participant à la déportation des Juifs, en créant la Milice contre les résistants.


Philippe Pétain né EN 1856 et mort en captivité sur l’île d’Yeu en 1951. Il devient général de Brigade en aout 191. Il est surnommé l’homme de Verdun et est considéré comme le principal artisan de la victoire française en 1918, année où il devient Maréchal (fin de la 1ère guerre mondiale). Il fut ministre de la guerre en 1934.Suite à la défaite militaire de la France face à l’Allemagne nazie, il sera le chef du régime de Vichy de 1940 à 1944 en collaborant avec les allemands. Il est arrêté après la libération en 1945, jugé, condamné à mort pour intelligence avec l’ennemi, peine que le Général de Gaulle commuera en peine de réclusion à perpétuité.



  • D’autres Français, en France occupée ou à Londres avec De Gaulle ont combattu l’occupation de leur pays

  • Enfin, la majorité des Français a eu une attitude attentiste.


  • Les prisonniers de guerre, les pétainistes, les collaborateurs, les résistants, les déportés ont vécu différemment les « années noires ». Ils en ont gardé des mémoires opposées. Tous se considèrent comme des victimes et réclament des compensations pour les souffrances subies.



Dès la libération, une épuration sauvage se met en place. Partout, on arrête et on fusille des collaborateurs, des miliciens mais aussi des personnes innocentes.

Des femmes qui ont aimé des Allemands sont humiliées en public et tondues. De Gaulle impose aux résistants l’autorité de l’État et il met en place une épuration légale avec des tribunaux réguliers. Pétain est condamné à mort mais sa peine est commuée en prison à vie. Laval est exécuté.

 

Pierre Laval, Né en 1882 et mort exécuté en 1945. Chef de gouvernent de Vichy de de 1942 à 1944. Il est considéré comme l’un des principaux organisateurs des Raffles massives de juifs, de l’envoi de travailleurs forcés en Allemagne, la création de la milice chargée de traquer les résistants

 

 

1.2 La mise en place d’une mémoire résistancialiste


a/ En 1945, l’État veut rétablir l’unité des Français.


Les deux principales forces politiques (les gaullistes et les communistes) s’entendent pour présenter à la population un discours résistancialiste.


Les gaullistes :


  • Ils effacent de la mémoire officielle et des livres d’histoire tous les pages sombres des années 1940-1944 : les erreurs dramatiques du haut-commandement (le choix de la Ligne Maginot), la déroute militaire de 1940, l’exode, l’armistice, le vote du 10 Juillet 1940, la collaboration d’État.

  • Les forces politiques présentent l’image un pays totalement résistant, avec très peu de collaborateurs.

  • Le rôle des Américains dans la libération du territoire est minimisé.

  • Les gaullistes vantent l’action de la France Libre et de son chef.


Charles de Gaulle né en 1890, mort en 1970 communément appelé le Général de Gaulle. Suite à la défaite française en 1940, il se rend à Londres. Le 18 juin il appelle tous soldats à le rejoindre et à continuer le combat. Il rentre en France après le débarquement de Normandie (06 juin 1944). Il élabore la Vème République, et sa constitution est adoptée le 28/09/1958 par referendum. Il devient président de la république en 1959 et démissionne en 1969 suite à un référendum perdu.



Les Communistes


  • Le Parti communiste, met en avant son action résistante pour faire oublier qu’il a soutenu le Pacte germano-soviétique de 1939 et qu’il n’est réellement entré dans la Résistance qu’à partir de l’invasion de l’URSS par Hitler en 1941.


Avec le début de la guerre froide, la mémoire se politise et le monde résistant se fracture. De Gaulle dénonce les communistes comme des agents de Moscou.

Le PCF se présente comme le « Parti des 75 000 fusillés » (alors que le nombre de personnes fusillées par les Allemands s’élève à 30 000). Les partisans de Pétain relèvent la tête. Robert Aron (« Histoire de Vichy ») présente la « thèse du glaive et du bouclier » : Pétain en collaborant avec l’Allemagne aurait protégé la population et préparé la libération du pays par la France Libre et les Alliés.


La IVe République (1946-1958) honore les résistants dont les noms sont donnés à

des stations de métro ou à des rues (Jacques Bonsergent, Guy Moquet, d’Estienne

d’Orves. . .). Les autres catégories (prisonniers de guerre. . .) sont ignorées.


b/ L’État mène une politique de réconciliation.

 

Les procès cessent, les Alsaciens-Lorrains engagés de force dans l’armée allemande (les « malgré-nous ») qui ont participé au massacre d’Oradour-Sur-Glane sont condamnés puis amnistiés

Le Parlement vote deux lois d’amnistie en 1951 et 1953. Il crée en 1954, une « Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation » sans faire de distinction entre ceux qui ont été déportés et ceux qui ont été exterminés. En 1956, le film d’Alain Resnais (Nuit et Brouillard) est censuré car on y apprend que les Juifs internés étaient gardés par des policiers français.

 

1.3 L’apogée du résistancialisme sous De Gaulle

De Gaulle, en 1958, alors que la guerre d’Algérie fait rage depuis 4 ans, De Gaulle revient au pourvoir. Il va utiliser son passé et les valeurs de la Résistance pour refaire l’unité des Français.

Il nie la légitimité du gouvernement de Vichy ; la République (qui était à Londres) et l’État français ne peuvent être tenus responsables de la collaboration.

Vichy n’a été qu’une parenthèse, un « État de fait ».

Le gouvernement fait construire des musées à la gloire des résistants ainsi que le Mémorial du Mont-Valérien. Ce lieu, où plus de 1 000 otages ont été fusillés, devient le monument où on honore les résistants.

En 1964, les cendres de Jean Moulin, fondateur du CNR (Conseil National de la Résistance) sont transférées au Panthéon. Jean Moulin devient un instrument de la politique résistancialiste : c’est un homme de gauche qui a soutenu le Front Populaire et c’est aussi un fervent gaulliste qui est mort sous la torture.

 

2 La reconnaissance des mémoires de la Seconde guerre mondiale

 

2.1 Un nouveau contexte

En 1969, De Gaulle se retire et il meurt l’année suivante. Ses successeurs qu’ils soient de droite ou de gauche restent sur la même ligne politique. Ils refusent de reconnaître une quelconque responsabilité de l’État français et le ministère de l’Intérieur met peu de zèle à retrouver les collaborateurs en fuite.

En 1971, Pompidou gracie Paul Touvier, chef de la Milice de Lyon et il demande que l’on oublie « ces temps où les Français ne s’aimaient pas, s’entre-déchiraient et même s’entre- tuaient ». Giscard D’Estaing supprime la commémoration du 8 mai 1945 au nom de l’amitié franco-allemande

Tous les présidents font fleurir la tombe de Pétain à l’île d’Yeu le 11 novembre.


Paul Touvier, né en 1915 et mort en prison

Il est chef de la milice lyonnaise sous l’occupation. En fuite, il est gracié par le président Pompidou. Il est arrêté en 1989 et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour crimes contre l’humanité



Cependant, les Français nés après la guerre sont prêts à entendre une autre version de l’histoire de leur pays.


Le cinéma écorne le mythe résistancialiste ; Marcel Ophuls réalise « Le Chagrin et la Pitié » et il montre que toute la France n’était pas entièrement résistante. Louis Malle dans « Lacombe Lucien » raconte l’histoire d’un paysan français qui se met au service de la Gestapo.





L’historien américain Robert Paxton publie « La France de Vichy » ; il démontre que

la collaboration a été proposée par Pétain et non demandée par Hitler.



 

2.2 Le réveil de la mémoire juive


En 1945, les rescapés des camps de la mort s’aperçoivent que personne ne veut entendre leurs souvenirs et ils se réfugient dans le silence. D’autres (Simon Wiesenthal, les époux Klarsfeld) se fondent sur la loi de 1964 sur l’imprescriptibilité des crimes de guerre et se lancent dans la traque des nazis dans le monde entier.


En 1961, le gouvernement israélien capture en Amérique du Sud Adolf Eichmann qui était responsable du transport des Juifs vers les camps d’extermination et de nombreux survivants sont appelés à témoigner.

En France, les intellectuels se mobilisent devant la montée des thèses négationnistes.


Aux États-Unis, on réalise le film « Holocaust » et en France Claude Lanzmann tourne « Shoah ».

 

 

 

2.3 Les Français enfin face à leur passé


En 1992, le gouvernement socialiste crée une journée nationale à la mémoire des

victimes des persécutions racistes et antisémites (le 16 Juillet, jour de la rafle du

Vel d’Hiv).

Des procès pour crimes contre l’humanité sont organisés : contre Klaus Barbie, chef de la Gestapo de Lyon et tortionnaire de Jean Moulin (1987), contre Paul Touvier (1994), et enfin contre le préfet et ancien ministre Maurice Papon (1998). Les Français découvrent l’existence des « vichysto-résistants » qui comme François Mitterrand ont servi Pétain avant de s’engager dans la Résistance.

Klaus Barbie, né en 1913 et mort en détention en 1991. Surnommé le « le boucher de Lyon », chef de la gestapo de la région lyonnaise, responsable de déportation de juifs, de tortures et d’exécution de résistants dont jean Moulin. Il fuit en Bolivie après la défaite allemande. Il sera extradé vers la France 40 ans après, jugé et condamné



En 1990, le Parlement vote la loi Gayssot contre le négationnisme.


En 1995, Jacques Chirac reconnaît la responsabilité de l’État français dans la déportation des Juifs de France. L’État indemnise les familles spoliées ou déportées.

Il crée le Mémorial de la Shoah qui honore les déportés mais aussi les « Justes »

qui ont sauvé des Juifs.


Le contentieux étant apuré, l’accent est maintenant mis sur le devoir de mémoire.

 

3 L’historien face aux mémoires

 

3.1 Le travail de l’historien

L’étude des années 1940 est une tâche difficile car les faits sont récents et les témoins nombreux.

Deux notions très différentes s’opposent : l’histoire et la mémoire.


La mémoire est un ensemble de souvenirs qu’une personne ou un groupe humain a retenu de son passé. La mémoire est partielle et subjective.

L’Histoire est une science qui étudie les faits et les analyse de façon critique.

L’historien utilise la mémoire et recueille les souvenirs des contemporains des faits qu’il analyse mais il les confronte aux autres sources dont il dispose car les témoignages ne sont pas neutres.

L’historien n’est pas là pour faire revivre le passé (comme un roman ou un film) mais pour l’expliquer.

 

3.2 L’intervention des historiens dans les débats publics

Les historiens (Jean-Pierre Vernant, Pierre Vidal-Naquet) sont sortis de leur neutralité lorsque des thèses négationnistes ont été soutenues dans certaines universités françaises.

En 1987, Jean-Marie Le Pen affirme que les chambres à gaz étaient « un point de détail de la Seconde Guerre mondiale ». De nombreux intellectuels se mobilisent contre les « assassins de la mémoire ».

Lors des procès de K. Barbie, de P. Touvier et de M. Papon, les historiens sont invités à participer aux procès pour rappeler aux juges et aux jurés l’histoire des années noires. Les historiens se divisent. Jean-Noël Jeanneney accepte de témoigner pour aider la justice. Henry Rousso refuse car il s’agit de juger un homme et non une époque ou un régime. D’autre part, les historiens n’ont pas été associés à l’enquête et n’ont pas eu accès au dossier.

 

3.3 Les historiens et les lois mémorielles

Les partis politiques utilisent les mémoires de la Seconde Guerre mondiale (ou de la guerre d’Algérie) à des fins électorales. A partir de 1990, le Parlement vote de nombreuses lois mémorielles :

• loi Gayssot condamnant la négation des crimes contre l’humanité (1990),

• loi reconnaissant le génocide arménien (2001),

• loi Taubira assimilant la traite négrière atlantique ou de l’océan Indien à uncrime contre l’humanité (2001).


Les historiens craignent que ces lois ne nuisent à leur liberté de recherche. En

2005, le Parlement vote un amendement qui oblige les manuels scolaires à mettre

en avant, le « rôle positif de la présence française outre-mer ». Devant une telle intrusion, 650 historiens signent un appel pour dénoncer les lois mémorielles. Ils affirment que l’histoire n’est ni une religion, ni une morale, qu’elle n’est pas l’esclave de l’actualité, qu’elle tient compte de la mémoire mais qu’elle ne s’y réduit pas.



 

Conclusion

Les paroles de Jacques Chirac permettent de mettre fin à la guerre des mémoires

de la Seconde Guerre mondiale. Le devoir de mémoire fait maintenant l’unanimité.

Cependant, les dirigeants continuent à se réclamer des résistants et de leurs combats. Le premier geste de tout président élu est de marquer son attachement à la Résistance. En 2007, Nicolas Sarkozy a voulu faire lire dans tous les lycées la lettre écrite par Guy Moquet avant son exécution. En Septembre 2013, François Hollande et son homologue allemand Joachim Gauck se sont rendus à Oradour-Sur-Glane. En 2015, les cendres de quatre résistants sont transférées au Panthéon : Germaine Tillon, Geneviève Anthonioz. Pierre Brossolette et Jean Zay°


Guy Môquet née en 1924 et mort en 1941 (fusillé pour fait de communisme)

Il est connu pour sa lettre à sa mère le jour de sa mort.

Ma petite maman chérie,

Mon tout petit frère adoré,

Mon petit papa aimé,

Je vais mourir ! […]

Certes j'aurais voulu vivre, mais ce que je souhaite de tout mon cœur c'est que ma mort serve à quelque chose




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